Alésia, l'ultime espoir
Une BD exceptionnelle, pour un voyage au cœur d’une des plus grandes batailles de l’antiquité.
Préfacé par Claude Grapin: Directeur de projets, Conservateur départemental du patrimoine, Chargé du Musée et du MuséoParc Alésia.
À Gergovie nous avons fait reculer César, à Alésia nous allons l’anéantir.
Première référence émotionnelle de l’histoire de la nation française, la bataille d’Alésia a profondément marqué les esprits et durablement imprégné le paysage autour du mont Auxois. Important du point de vue des forces militaires en présence, cet affrontement l’est aussi par ses enjeux géopolitiques. D’un côté se joue l’indépendance des peuples gaulois et de l’autre, la fin de sept années de guerres et de conquêtes. L’espoir est dans les deux camps.
De cette tragédie, émergent deux hommes que tout oppose, deux généraux d’exception dont le destin sera lié au dénouement de cette gigantesque confrontation, César et Vercingétorix. S’appuyant sur les dernières recherches archéologiques et historiques, les auteurs nous dépeignent ici cette grande fresque historique avec un œil neuf, gommant certains clichés pour proposer une autre lecture. Ils nous décrivent ainsi les Gaulois et les Romains tels qu’ils ont pu être à l’époque.
Scénario : Silvio Luccisano, Jean Louis Rodriguez – Dessin : Christophe Ansar – Couleur : Frédéric Bergèse
Format : 240 x 320, 96 pages couleur dont 64 planches BD + 28 pages de cahier pédagogique – Publié en Juillet 2020
Prix: 19,50 euro TTC – ISBN: 978-2-9556197-2-8
Extrait du cahier pédagogique
La fin d’un mythe: La reddition de Vercingétorix, telle que nous la montrons dans cet album, surprendra certainement le lecteur habitué à d’autres «images». Et pourtant, c’est probablement ainsi que cet épisode dramatique s’est déroulé. César, en témoin direct de la scène, nous dit : II (César) ordonne qu’on lui remette les armes, qu’on lui amène les chefs des cités. Il installe son siège au retranchement, devant son camp : c’est là qu’on lui amène les chefs ; on lui livre Vercingétorix, on jette les armes à ses pieds.
Cette description permet de comprendre ce qui a dû se passer à Alésia. Les Gaulois jettent leurs armes par-delà les remparts dans le fossé de l’oppidum. Puis, les légionnaires prennent possession du site, en font sortir les combattants désarmés, et emmènent les chefs, dont Vercingétorix. César, du haut de sa tribune en avant de son camp, se voit ensuite livrer les chefs. Il s’agit d’un rituel militaire classique, parfaitement illustré à plusieurs reprises sur de nombreuses monnaies ainsi que sur l’arc de Constantin et la colonne Trajane à Rome.
Alise-Sainte-Reine est bien l’Alésia évoquée par César.
Le cahier pédagogique met l’accent sur la bataille d’Alésia et fait la part belle aux recherches archéologiques sur le site. Jacques Lacroix nous démontre ainsi comment ces dernières établissent clairement la preuve qu’Alise-Sainte- Reine est bien l’Alésia évoquée par César.
Ci-contre: Inscription en langue gauloise mentionnant le nom Alisiia.
Seconde moitié du 1er s. après J.-C. Musée Alésia, dépôt du Musée
municipal d’Alise-Sainte-Reine. Cliché D. Geoffroy.
Le MuséoParc Alésia
Enfin, le MuséoParc Alésia est évoqué en quelques lignes par son directeur, Michel Rougé qui nous invite à un merveilleux voyage dans le temps.
«Lire la bande dessinée Alésia et visiter le MuséoParc Alésia sont deux démarches tout à fait complémentaires qui ne visent qu’un même objectif : donner les clefs de lecture du passé pour bien comprendre le présent et mieux bâtir l’avenir !»
Ci- contre Cliché © S. Pitoizet